samedi 7 septembre 2013

Entre 1965 et 1968. " Le mal de Pott "

Percivall Pott (Londres 6 janvier 1714 - Londres , 74 ans) est un chirurgien britannique qui est surtout connu pour ses travaux sur la tuberculose des vertèbres ("mal de Pott"). Mais il a également beaucoup travaillé sur les fractures et il est passé à la postérité pour avoir été le premier à suspecter le rôle des goudrons dans l'apparition des cancers.


Le nom de Pott reste attaché à la tuberculose des vertèbres ("mal de Pott").
Il s'agit d'une spondylodiscite, c'est-à-dire une infection d'un disque intervertébral ou des corps vertébraux adjacents, due au bacille de la tuberculose. Il s'agit d'une urgence médicale qui nécessite une prise en charge rapide, une antibiothérapie lourde et longue (12 mois de traitement) et parfois un traitement chirurgical orthopédique.
 
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La petite camionnette en caoutchouc.

Pendant les longues journées de pêche, la petite Isabelle passait le temps
allongée dans l'herbe à jouer avec sa camionnette en caoutchouc orange.
Elle attrapait des coccinelles et les mettait dans le coffre derrière pour
les promener !
Elle avait une histoire cette camionnette en caoutchouc. Je vais vous la
conter si vous le voulez bien !
Un petit garçon s'arrêtait tous les jours devant cette chambre toujours
plongée dans le noir où Isabelle était allongée. On lui avait dit que
personne ne devait entrer dans cette chambre pour ne pas laisser de
microbes. Tous les jours donc il s'arrêtait puis sur la pointe des pieds
regardait par la minuscule fenêtre. C'était comme un rendez-vous. Isabelle
lui faisait un coucou du lit accompagné d'un grand sourire. Elle était
toujours impatiente de le revoir de "l'autre côté du mur". Mais un jour
plus personne !
- Il est où le p'tit garçon du mur ?
Il était parti, il était guéri. Il avait dit à son infirmière préférée :
- Tu veux bien donner ma voiture à la petite fille de la fenêtre ?
...

Quelques fois par beau temps ils sortaient les lits dans la cour.
Réveillon de noël dans les bras de l'infirmière.
         D'une petite chambre stérile, constamment plongée dans le noir, des pleurs et des cris stridents retentissent soudain. Dans le couloir une jeune femme brune, très élégante, court sur ses talons aiguilles vers la sortie. Des larmes coulent sur ses joues...
         Jusque sur le parking de l'hôpital elle entend chaque soir vers 17h sa petite fille d'à peine 3 ans, pleurer, crier. Avant de quitter la chambre, chaque soir le même
rituel :
- Tu sais ma chérie, maman doit partir pour faire la soupe de papa et puis aller chercher Denis à l'école. Maman reviendra te voir demain avec papa !
         Rien n'y fait. La petite fille en larmes s'accroche au cou de sa maman :
- Emmène-moi avec toi voir papa. Je veux partir avec toi. Il fait tout noir, je veux pas rester !
- C'est pour guérir ton dos, tu sais ! Et puis les "dames" sont gentilles !
- Emmène-moi avec toi, emmène-moi avec toi, emmène-moi avec toi !
         Comme ça tous les soirs...
          Puis un soir :
- Tu peux partir maman, faire la soupe à papa ! Je vais pas pleurer !
          La petite fille allongée sur son lit, attachée par des sangles, regarde sa mère en riant :
- La "dame" a dit qu'on va soigner mon dos dans la montagne !
          La jeune femme embrasse alors longuement sa petite fille.
- Pourquoi tu pleures maman ?
                                            ...
          Après six mois passés dans cette chambre, la petite Isabelle, sans revoir une seule fois sa maison, partait pour deux ans et demi au sanatorium de Romagnat, en Auvergne. Dans le train une dame lui dit : "ça serait moi, je ne laisserai pas mon enfant partir si loin" !!....
Enfin debout après deux ans alitée !

vendredi 6 septembre 2013

Ecole Primaire La Contrie - Nantes 1969


Daniella était la seule qui ne portait pas de blouse. Ses parents étaient riches et leur fille ne devait pas faire "comme les autres" !
La maîtresse leur avait dit : " Vous savez, maintenant ils font de jolis motifs pour filles "!
Je l'admirais, Daniella. Elle avait toujours de superbes pinces qui brillaient dans ses cheveux tellement blonds qu'ils en étaient presque blancs ! Jamais elle ne se salissait.
J'aurais aimé être son amie mais elle est partie au début du dernier trimestre.
Jamais elle n'a porté de blouse...

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Tout a commencé en 1970, j'avais 8 ans.
 Sur la décision de maman, j'étais là pour huit jours de vacances, je comptais donc bien en profiter pour voir tous les animaux de la ferme de chez Thérèse ! 
Levée de bon matin, après une toilette sommaire car dans la maison de campagne de grand- mère pas d'eau chaude, je me dirigeais en sautillant et chantant, guillerette, vers la ferme en bas. Soudain un cri insoutenable avait stoppé net ma joie. J'entendais hurler et hurler encore, tout prêt. Affolée j'ai fait demi-tour et suis rentrée en trombe, toute rouge chez grand-mère.
" C'est quoi " ?
- Oh c'est les fermiers qui tuent un cochon !
Je m'étais bouché les oreilles jusqu'au silence et j'avais beaucoup pleuré le soir dans mon lit.
Trois jours après grand-mère m'avait dit : " va voir les lapins de Thérèse, il y a des petits" !
Toute contente j'entamais la descente en criant à Thérèse : " je veux voir tes lapins "! Elle était assise sur un minuscule tabouret en bois à trois pieds et en arrivant l'horreur pour mes yeux ! Un lapin était pendu par les pattes arrières sur la porte de la grange, Thérèse lui  enlevait "son manteau" mais il n'était pas mort. Je le voyais bouger, et crier. Elle avait sans doûte rater le premier coup ! Encore une fois je retournais en trombe chez grand-mère. Le lendemain une grande flaque de sang faisait comme un petit ruisseau devant la grange... Quand maman est revenue, grand mère lui avait dit : " je lui ai acheté de la viande mais elle a mangé que des bananes !"
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Ecole primaire La Contrie - Nantes 1969

CE1 ( 7 ans )