La maîtresse leur avait dit : " Vous savez, maintenant ils font de jolis motifs pour filles "!
Je l'admirais, Daniella. Elle avait toujours de superbes pinces qui brillaient dans ses cheveux tellement blonds qu'ils en étaient presque blancs ! Jamais elle ne se salissait.
J'aurais aimé être son amie mais elle est partie au début du dernier trimestre.
Jamais elle n'a porté de blouse...
::::::::::::::::::::::::::::::::::
Tout a commencé en 1970, j'avais 8 ans.
Sur la décision de maman, j'étais là pour huit jours de vacances, je comptais donc bien en profiter pour voir tous les animaux de la ferme de chez Thérèse !
Levée de bon matin, après une toilette sommaire car dans la maison de campagne de grand- mère pas d'eau chaude, je me dirigeais en sautillant et chantant, guillerette, vers la ferme en bas. Soudain un cri insoutenable avait stoppé net ma joie. J'entendais hurler et hurler encore, tout prêt. Affolée j'ai fait demi-tour et suis rentrée en trombe, toute rouge chez grand-mère.
" C'est quoi " ?
- Oh c'est les fermiers qui tuent un cochon !
Je m'étais bouché les oreilles jusqu'au silence et j'avais beaucoup pleuré le soir dans mon lit.
Trois jours après grand-mère m'avait dit : " va voir les lapins de Thérèse, il y a des petits" !
Toute contente j'entamais la descente en criant à Thérèse : " je veux voir tes lapins "! Elle était assise sur un minuscule tabouret en bois à trois pieds et en arrivant l'horreur pour mes yeux ! Un lapin était pendu par les pattes arrières sur la porte de la grange, Thérèse lui enlevait "son manteau" mais il n'était pas mort. Je le voyais bouger, et crier. Elle avait sans doûte rater le premier coup ! Encore une fois je retournais en trombe chez grand-mère. Le lendemain une grande flaque de sang faisait comme un petit ruisseau devant la grange... Quand maman est revenue, grand mère lui avait dit : " je lui ai acheté de la viande mais elle a mangé que des bananes !"
.../...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire